Avec l'augmentation de la circulation, le nombre des collisions par l'arrière va se multiplier au cours des années à venir. Bien que ces rencontres désagréables se produisent en général à faible vitesse, leurs conséquences peuvent être graves. Bien que les passagers de la voiture emboutie survivent pratiquement toujours, ils subissent souvent des lésions à la colonne vertébrale qui les accompagneront leur vie durant. La SUVA recense annuellement plus de 2500 blessés, dont un quart ne s'est pas encore remis au bout d'une année.

La sécurité des automobiles a fait de grands progrès: des zones déformables entourant l'habitacle rigide absorbent les chocs, les ceintures de sécurité présentent une certaine souplesse et la perte

de pression des airbags se fait selon un mode bien précis. Les passagers sont donc «stoppés» le plus doucement possible lorsque le véhicule, à la suite d'une collision, passe en une fraction de seconde à la vitesse zéro. Les autres forces agissant sur le corps humain devraient être absorbées par les parties résistantes de celui-ci; or la colonne vertébrale ne compte pas parmi ces dernières.

Trop souvent encore, malheureusement, les voitures sont équipées d'appuis-tête insuffisants, voire dangereux. Le nombre des lésions de la colonne cervicale diminuerait considérablement si toutes les voitures offraient des appuis-tête de forme adéquate et correctement placés. L'idéal serait un dispositif permettant d'absorber les mouvements de la tête et de la colonne vertébrale.

La solution semble exister, mais seul un fabricant - Saab - munit toutes ses voitures, en série et sans supplément, d'un siège pourvu d'un simple mécanisme de levier, activé par le poids du corps en cas de collision par l'arrière. Le passager est ainsi pressé contre son siège, ce qui a pour effet de rapprocher la tête de l'appui-tête et d'absorber le déplacement vers l'arrière, responsable de tant de blessures, parfois graves. Un autre fabricant d'automobiles suédois connu pour son attention à la sécurité, offre une solution du même genre, avec un «système de protection contre les chocs», dans lequel, en cas de collision par l'arrière, le dossier glisse vers l'arrière, parallèlement au corps, avec pour effet que la tête et le tronc du passager se trouvent «rattrapés» plus ou moins en douceur.

De nombreux appuis-tête ne sont tout simplement pas réglés correctement par les passagers (voir illustration), et plus nombreuses encore sont les voitures qui n'offrent pas d'appui-tête réellement réglables. C'est là que l'acheteur peut manifester son pouvoir, en refusant tout net d'acquérir une telle voiture - dans l'intérêt de sa santé.

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