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Dans la vie quotidienne ...
Comment porter des charges
| Nous portons tous des charges plus ou moins lourdes à divers moments de la
journée. La colonne est tout à fait capable de porter des charges. Mais
une petite charge, si portée incorrectement, devient une grande charge. Ainsi une charge
de seulement quelques kilogrammes portée incorrectement peut être une
charge trop grande pour la colonne. |
| Si la colonne a en plus un point faible, comme un disque usé par exemple,
porter une charge peut entraîner un blocage douloureux. Pour éviter de telles
mésaventures il est indispensable de connaître comment correctement porter
des charges. |
Ci-dessous une illustration qui peut vous aider dans la vie
quotidienne pour ne pas vous faire mal au dos.
Source
: Ligue suisse contre le rhumatisme
Principes à retenir :
| Toujours appuyer quelque part pour
réduire le poids
porté par la colonne. |
| Porter le poids le plus près possible du corps pour éviter
l'effet levier. |
| Ne pas courber le dos. Le tenir "en
bloc" et le plus possible en
position verticale. |
| Mais
attention : fléchir les genoux
n'est pas une protection totale pour le dos. Comme on peut voir
dans l'illustration ci-dessus, le dos reste quand même penché en avant et
les disques pourraient en souffrir. |
| Pensez aussi à vos genoux - en cas d'arthrose ou
de problèmes de ménisques mieux vaut laisser à quelqu'un
en bonne santé de soulever. |
Quel lit, quel matelas choisir
La première chose est de rayer
l'idée répandue
qu'un matelas ou un lit dur est bon pour le
dos.
Notre sommeil dépend en grande partie du confort que nous pouvons offrir à
notre corps. Un bon confort nocturne ne garantit pas seulement un sommeil récupérateur
pour nos neurones du cerveau mais aussi pour le corps, ses articulations et muscles.
Ainsi un
confort optimal est particulièrement important pour la colonne sachant qu'elle
est composée de plus que 120 articulations. Le chiropraticien peut toujours
vous conseiller.
| Le lit : Le lit peut avoir n'importe quel forme sous
condition qu'il offre un sommier qui ne permet aucun relâchement central.
Donc un poids posé au centre ne descend pas d'avantage qu'à la
périphérie. Il reste plat. Les sommiers à lattes respectent en
général ce principe. Il n'est pas nécessaire que les lattes soient
pivotantes. |
| Le matelas : Le premier principe est que le matelas soit
confortable et agréable pour dormir dessus.
Que
le matelas doit être dur pour le bien du dos est un mythe et ne correspond
pas à un besoin physiologique absolu du corps en position couchée.
La forme irrégulière du corps demande qu’un matelas s'adapte à cette forme. Depuis
au moins vingt ans, des mousses spéciaux sont sur le marché qui possèdent la capacité de se
conformer avec
précision à la forme de l'objet qui y repose. La seule garantie pour
savoir qu'un matelas convient est de pouvoir l'essayer chez soi
pour un certain temps. Achetez votre matelas, si possible, chez un commerçant qui offre
cette option. Le sigle "Matelas orthopédique" n'est pas garant
que c'est le matelas qu'il vous conviendra, donc il ne faut pas se laisser
séduire par cet argument de vente. |
Principes à retenir
| Ne pas penser que coucher sur du
dur est bon pour le dos. |
| Choisir un matelas qui est confortable. |
| Tester le matelas chez soi.
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Et l'oreiller ... ?
Il ne faut pas oublier l'oreiller. C'est une partie intégrale
de notre confort nocturne. Il aide à positionner la tête et doit remplir la
fonction de support pour la nuque.
Choisir son oreiller :
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Une fois de plus la règle du confort doit être
appliqué. Si on se sent confortable et
reposé le matin avec un oreiller "duvet", il ne faut
pas changer et se laisser tenter par des oreillers offerts sous divers
arguments dans le commerce. |
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Si on a de la peine de trouver une position confortable, un
oreiller spécialisé peut être envisagé. Les oreillers avec deux
bourrelets actuellement en vogue, peuvent être recommandé sous certaines
conditions. La plus importante condition concerne le remplissage.
A éviter absolument est un remplissage avec une
mousse dure, coupé en morceaux ou non. La nuque, comme le reste de la
colonne, a besoin d'un support qui s'adapte. Cette adaptation est
particulièrement importante car elle doit s'adresser à la fois à la
colonne cervicale ainsi qu'à la tête. |
| En principe un oreiller doit permettre à la nuque de faire
une transition neutre avec la colonne
dorsale. On entend avec cela que la nuque continue sa position
horizontale avec le reste du dos. En pratique, selon la position,
souvent il n'est pas tout à fait possible d'avoir une continuation
parfaite.
Ceci
n'est pas grave du tout, en fait, ceci est plutôt normal. En général, une
nuque légèrement plus basse est mieux qu'une tête très surélevée. Aussi on
n’a pas trop de soucis à se faire pour une position en
rotation de la nuque tant qu’elle reste dans la plage de la
mobilité libre. Dormir à plat ventre peut éventuellement poser un risque
pour les cervicales de rester dans la plage de la rotation libre. Pour cette
raison, cette position n’est souvent pas conseillé, surtout avec
l’avancement en âge. |
Principes à retenir :
| Ne pas abandonner un oreiller
confortable. |
| Un oreiller avec deux "bourrelets"
peut être recommandé. |
| Laissez vous conseiller
par votre chiropraticien. |
Les bonnes et mauvaises positions
Il y a moins
de véritables "mauvaises" positions pour la colonne que l'on pense.
Et ceci parce que la colonne est conçue pour prendre des
positions variables. Si nous plions les genoux nous ne disons pas que c'est une
mauvaise position. Donc, c'est tout à fait pareil pour notre colonne.
| En fait, qu'est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise position ? Quand notre
colonne n'est pas droite, quand nous sommes assis, quand nous tenons la tête
avec la main, quand nous croisons une jambe sur l'autre en position assise,
quand nous dormons à plat ventre, quand ..., quand ..., ?
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| La première et vraie mauvaise position est la position
immobile, soit-elle couchée, assise, ou debout. Le corps humain est une
entité dynamique et tous les systèmes de notre corps ont besoin de mouvement.
Sans bouger toutes les positions, même les bonnes, deviennent des mauvaises
positions.
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| Notre colonne possède une capacité de mobilité qui varie de personne en
personne et qui diminue avec l'âge. La mobilité est aussi décrite comme
souplesse. Une colonne souple peut mieux s'adapter à différentes positions
sans être en "distorsion". Et ceci est la clef pour distinguer entre
ce qui est une bonne ou mauvaise position pour le dos. |
Une torsion agit comme une
charge sur les tissus des articulations. Si elle est forte,
maintenue trop longtemps ou trop souvent, elle peut à la longue mener vers des signes d'usure,
tel que l'arthrose.
Et pendant le Sommeil ?
| La nuque est vulnérable à des distorsions pendant le
sommeil. Un sommeil
profond peut empêcher que l'on change de position si elle est inconfortable
ou fait même mal. Cela peut aller jusqu'au point où nous nous réveillons
avec la nuque bloquée.
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| Si les positions couchées sur le coté ou sur le dos ne posent en
général pas de problème pour une colonne, la position à plat ventre peut
poser un véritable problème pour la colonne cervicale. Et ceci parce que
pour pouvoir respirer on doit mettre la tête dans un position en rotation. |
Et nos enfants ?
| Les enfants ne sont-ils pas tout le temps dans des mauvaises positions ? Ils paraissent
toujours se mettre dans des positions "contorsionnistes" et en déséquilibre
- ils ne se tiennent jamais "bien" avec le dos et la nuque dans tous
les sens.
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| Il ne faut pas craindre pour eux. Leurs articulations ont une grande
mobilité et une formidable souplesse. En plus ils bougent tout le temps. Ils
ne vont
donc jamais rester longtemps dans la même position. Pour cette raison une
déformation de la colonne est impossible. En fait, le changement continu des positions
a l'effet d'une bonne
gymnastique qui favorise la coordination
corporelle. |
A l'école
| A l'école le problème devient légèrement différent. On impose aux élèves
de se tenir assis. Ainsi on restreint les changements de positions si
bénéfiques. Mais de nouveau, ce n'est pas un vrai
danger pour la colonne car elle reste suffisamment
souple et l’enfant bénéficie de pauses régulières à
l'école. En grandissant le dos a besoin d'un peu moins de mouvement et est
aidé par une musculature qui devient de plus en plus développée. |
| Par contre, pendant les années d'école il est important que cette
musculature puisse bien se développer. La gymnastique et le sport deviennent
ainsi des activités incontournables jusqu'à la fin de la croissance. Nos
écoles et institutions doivent pour cette raison laisser suffisamment de
temps aux jeunes pour des activités sportives. Les parents aussi doivent
encourager leurs enfants de pratiquer un minimum de sport. |
Heureusement ...
| Les
"mauvaises" positions des enfants et jeunes ne sont pas la
cause des déformations du dos comme par exemple la scoliose. Cette
affection est décrite dans la section "Que
veut dire ...". |
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